La voix-off est devenue un outil incontournable dans la création de contenu : podcast, vidéo, spot publicitaire, e-learning, documentaire, audio guide, motion design…
Mais pour que la voix porte, capte l’attention et donne une impression professionnelle, il ne suffit pas de parler dans un micro.
Une bonne voix-off repose sur trois piliers : le texte, la technique, et l’interprétation.
Vous avez manqué notre dernier article ? Découvrez-le ici : Comment fonctionnent les droits d’auteur ?
Préparer le contenu en amont
Un texte pensé pour l’oral
Tout commence par le script. Et le piège classique, c’est de vouloir faire trop littéraire.
Un bon texte de voix-off est écrit pour être écouté, pas lu.
Il faut aller à l’essentiel, éviter les phrases longues, structurer les idées par blocs.
Ce qui fonctionne :
- Phrases courtes et simples
- Vocabulaire direct
- Suppression des parenthèses ou tournures complexes
astuce relisez toujours votre texte à voix haute. Si vous butez sur une phrase, c’est qu’elle est trop lourde pour l’oral.
Marquer les intentions et respirations
Quand on lit un texte sans indication, la voix peut paraître plate.
Prenez le temps de marquer visuellement sur votre script :
- Les respirations (traits ou sauts de ligne)
- Les changements d’intention (voix plus grave, plus posée, plus rapide)
- Les mots à appuyer (soulignement ou surlignement)
Cette préparation vous fera gagner du temps au moment de l’enregistrement.
Choisir le bon matériel
Le micro
Pour une voix-off, le micro est central.
Un simple micro d’ordinateur ou de téléphone ne fera pas l’affaire.
Les micros à privilégier :
- Micro statique à large membrane (type Rode NT1-A, Neumann TLM 102)
- Micro dynamique (type Shure SM7B) si vous êtes dans un environnement un peu bruyant
Il faut aussi un filtre anti-pop pour éviter les “p” et “b” trop agressifs, et un bras articulé pour caler la bonne hauteur de prise.
L’interface audio
Si vous utilisez un micro XLR, il faut une interface audio. C’est ce qui permet de relier le micro à l’ordinateur, avec un préampli propre et un bon niveau de signal.
Des marques comme Focusrite, Audient ou Universal Audio proposent d’excellentes interfaces pour les voix.
Le casque
Pour vous entendre correctement et repérer d’éventuels bruits parasites en temps réel, il est préférable d’enregistrer avec un casque fermé.
Optimiser l’environnement
L’acoustique
Le lieu d’enregistrement compte autant que le micro.
Même un micro haut de gamme ne fera pas de miracle dans une pièce qui résonne ou laisse passer le bruit extérieur.
Ce qu’il faut éviter :
- Les grandes pièces vides
- Les murs nus et surfaces dures
- Les fenêtres ouvertes ou mal isolées
Ce qu’il faut viser :
- Une pièce petite à moyenne, sans écho
- Tissus, rideaux, tapis, coussins, bibliothèques
- Si possible, un traitement acoustique simple avec panneaux absorbants
Le silence
Le bruit de fond peut ruiner une prise. Pensez à :
- Couper les notifications d’ordinateur ou téléphone
- Éteindre les appareils (chauffage soufflant, frigo, etc.)
- Prévenir votre entourage que vous enregistrez
En studio, ce point est naturellement géré.
À La Voûte Studio, l’espace est isolé, traité acoustiquement et prêt à enregistrer à tout moment sans bruit parasite.
Maîtriser l’enregistrement
La position et la voix
Placez-vous à environ 15 à 20 cm du micro, légèrement de côté. Cela évite les souffles directs.
Tenez une posture droite mais détendue, pour permettre une bonne respiration.
Hydratez-vous avant, mais pas juste avant (sinon vous entendrez des bruits de bouche).
L’échauffement
Avant d’enregistrer, prenez quelques minutes pour vous échauffer :
- Lisez à voix haute un autre texte
- Articulez exagérément pour délier la mâchoire
- Faites quelques respirations profondes
Cela évite les 5 premières minutes souvent hésitantes.
La prise de son
Utilisez un logiciel fiable (Audacity, Reaper, Adobe Audition…).
Créez une piste propre, vérifiez votre niveau de signal (pas trop faible, mais sans saturation).
Enregistrez par blocs. Si vous vous trompez, ne coupez pas : recommencez immédiatement la phrase.
Vous nettoierez ensuite au montage.
Nettoyer et monter la voix-off
Le nettoyage
Une fois la prise terminée, on passe à l’édition :
- Couper les respirations trop fortes ou les silences inutiles
- Supprimer les clics de bouche ou bruits parasites
- Égaliser les volumes
- Appliquer un léger traitement si nécessaire (compression, EQ douce)
Inutile de surtraiter. Une bonne voix-off est avant tout bien captée dès le départ.
Le format final
Le fichier voix-off peut ensuite être :
- Intégré à une vidéo
- Mixé avec une musique ou un habillage sonore
- Exporté en .wav (qualité pro) ou .mp3 (web ou podcast)
La structure dépend du contexte d’utilisation.
